Lors de la dernière Gamescom, nous avons eu l'occasion de découvrir Steel Division 2 en compagnie de l'un des fondateurs du studio Eugen System, Alexis Le Dressay. Une bonne occasion de voir de quoi il retourne pour la suite du jeu de stratégie sortie en mai 2017 et qui avait reçu alors le Gameblog Awards du meilleur jeu de stratégie de l'année. Cette fois nulle question de bocage Normand de 1944 puisque le jeu nous projette loin à l'Est, là où naguère Napoléon échoua, en Russie. L'enfer blanc.
Steel Division 2 prend en effet place entre les 22 juin et 19 août 1944 au cours de l'Opération Bagration. L'Opération militaire qui fut considérée comme la plus importante de l'année 44. Plus encore que le Débarquement en Normandie, de part ses énormes troupes engagées d'un coté comme de l'autre. Le but de cette campagne était pour la Russie de récupérer les territoires perdus occupés par le IIIème Reich. Pour arriver à ses fins, l'URSS aligna plus de 2 millions d'hommes et fit appel à quelques 4000 blindés et 6000 avions toutes catégories confondues !
Ce fut un déferlement d'hommes et de machines sans précédent dans l'Histoire humaine. Pour tenter de défendre ce qu'elle avait péniblement acquis plusieurs années auparavant, l'Allemagne fit appel à quasiment 800.000 hommes, dont les meilleurs divisions d'élite de la Wehrmacht et la Waffen SS. Et c'est aussi sur ce front que le Reich déploya tout son arsenal technologique pour tenter de repousser la reconquête soviétique.
Le mode Wargame, la vraie bonne grosse nouveauté
C'est dans ce contexte aussi intense que douloureux pour notre Histoire, que le jeu prend place. La grosse nouveauté par rapport à l'opus précédent c'est l'ajout d'un mode Wargame baptisé "Campagnes Stratégiques Dynamiques" en plus des batailles stratégiques traditionnelles en temps réel. Vous avez donc toujours la possibilité de réaliser des batailles comme avant, en préparant minutieusement vos divisions via des decks de cartes. Mais le mode Campagne propose maintenant ce qui s'apparente à un vrai wargame, dans lequel on doit déplacer nos divisions (sous forme de pions) sur des cartes.
Eugen voit plus loin mais aussi beaucoup plus grand
Petite subtilité en effet, les cartes sont réelles puisqu'elles proviennent toutes de l'état major allemand et russe de 1944, elles sont d'ailleurs à l'échelle 1:1. C'est aussi pour ce réalisme et cette sensation de véracité que l'on aime la licence. Il en va de même pour la modélisation en 3D des environnements puisque le tout se calque sur des photos aériennes de reconnaissance d'époque. Toujours plus loin dans la démesure, le jeu proposera d'ailleurs 25 maps tactiques et plus de 600 unités différentes au sein de 18 divisions. Sur le mode wargame et en tant que général, vous serez amené à jongler avec le ravitaillement, le moral des troupes et les différentes attributions. Vous serez parfois amené à gérer un front de 150 km.
Vous l'aurez compris, Steel Division 2 voit grand. Très grand. Et il va aussi toujours plus loin dans la précision de la modélisation des unités. L'équipe d'Eugen System étant composé de maquettistes doués, on comprend mieux le désir de bien faire. C'est plus fin et le jeu est globalement plus détaillé. Pour ajouter un peu de punch dans les affrontements, les unités blindés peuvent désormais tirer en roulant pour apporter un feu continu sur l'ennemi et mieux gérer la progression sur de vastes étendues.
ON L'ATTEND... AVEC GRANDE IMPATIENCE !
Très clairement, Steel Division 2, s'il respecte les engagements présentés durant le salon allemand, devrait être l'un des meilleurs jeux de stratégie de l'année. Plus grand, plus détaillé et plus ambitieux que Normandy 44, on a du mal à imaginer comment mieux traiter la Seconde Guerre Mondiale sous un angle stratégique et tactique. L'ajout d'un mode Wargame est du reste une vraie bonne idée et surtout une refonte métamorphosant les mécaniques de la série.